20.3.12

Mardi

























Cet après-midi, je me suis rendu dans une imprimerie. J’y ai quelque peu flâné le temps que l’on s’occupe de moi… j’ai respiré à fond l’atmosphère du lieu. Le mélange des vapeurs d’encres, de colle, de papier, le son des rotatives en mouvement, l’incessante et fiévreuse activité des personnes y travaillant. Les images apparaissant petit à petit, le papier qui échoue au sol une fois l’impression achevée… cela m’a rappelé de nombreux moments passés dans des lieux similaires. Ce fut agréable.

Sur le chemin du retour, j’ai longé deux écoles, une maternelle, l’autre primaire. En marchant, j’ai regardé les enfants dans les salles de classe. Un jouait à même le sol avec une grue miniature, d’autres étaient assis à leurs pupitres compulsant des livres d’images ou dessinant. Quelques uns me regardaient. Les élèves de l’école primaire étaient de récréation dans la cour, et soit pratiquaient une forme de chat très complexe, dans une zone confinée plusieurs groupes se courant les uns après les autres sans tout le temps prêter attention à leurs camarades les plus proches, soit mimaient la bagarre, soit jouaient au football. Ces deux écoles furent autrefois les miennes. Et comme les enfants qui l’occupent désormais, j’y ai joué, couru, sauté, crié, fondu en larmes, déclaré ma flamme. J’y ai vécu.

On regarde souvent l’enfance comme étant une période bénie. Regrettant de ne jamais pouvoir y retourner, l’on se conforte dans l’opinion qu’il s’agissait de la plus belle période de notre existence. Je ne me rappelle pas de toute mon enfance, mais les choses de l’enfance me sont restées familières. Les capacités d’émerveillement, de surprise, d’imagination, de jeu qui sont les nôtres à l‘enfance devraient être sauvegardées ou à tout prix recherchées si elles ont été oubliées dans le parcours vers l’âge adulte. Ces enfants que j’ai vu cet après-midi, je ne peux m’empêcher de les envier, de les admirer. Car je partage avec eux, malgré les difficultés, malgré les peines, malgré l’âge, ce goût pour l’existence.

P.S. Sous aucun prétexte je ne voudrais redevenir un enfant, les enfants dessinent super mal et il faut toujours leur dire que c’est beau sinon ils chialent.

3 commentaires:

Mélenchon a dit…

Le dessin c'est toi quand tu étais petit? C'est ressemblant, bravo!

Romain Maillé a dit…

Cher Jean-Luc, non ce n’est pas moi. Tu devrais essayer le miel pour adoucir ta voix, ceci dit bonne continuation pour ta campagne.

Anonyme a dit…

Hé! La nouvelle note c'est pour bientôt, oui???